La beauté peut s’exprimer de multiples façons, mais elle a ma préférence lorsqu’elle sécrète la grâce, l’étrange ou l’insolite. Edgar Poe, en faisant parler Lord Verulam à propos de Ligeia (un de ses personnages de roman), disait : « Il n’y a pas de beauté exquise sans une certaine étrangeté dans les proportions ».
Ma passion du portrait peut aussi se matérialiser dans la réalisation de personnages composites, comme lorsque je dessine par exemple le visage d’une femme avec le corps d’une autre (portrait de Hedy Lamarr – ci-dessous).

Bref, j’aime me sentir vibrer pour un modèle, le plus souvent issu du monde littéraire, musical ou cinématographique, et en cette occurrence, son expression, sa posture ou son style l’emporte sur toute autre considération.
Pour ceux qui connaissent la sylphide Hedy Lamarr, ils auront deviné que je ne me suis pas inspiré d’un modèle à la Rubens pour dessiner ses jambes.
Quant à sa biographie, elle subjugue… Née à Vienne en 1914 et naturalisée américaine, cette femme, désignée en son temps comme la plus belle du monde, fut actrice et productrice de cinéma ; mais aussi (excusez du peu), l’inventrice de la téléphonie moderne, de la wifi et du GPS. Bluffant, non ?
Il est certain que la vie de cette femme (morte recluse dans son appartement de Floride), mériterait une biographie autrement plus étoffée, mais, hélas, les minutes s’égrènent et mon crayon, lui, s’impatiente…